dimanche 3 mars 2013

Quelques mots...

Qui a dit que la vie ressemble à une grande pâte à tarte que l'on étale, bien lisse, sur la table d'une cuisine aux murs éclaboussés de soleil?

Qui a dit que les évènements qui ponctuent cette vie sont comme des morceaux de pâte découpés à l'emporte-pièce, tous pareils, bien calibrés et soigneusement posés dans des moules rigides avant de passer au four de nos sentiments incertains?

Passées quelques années, on a vite compris que l'histoire du "long fleuve tranquille" n'est qu'une vue de l'esprit et que le fleuve en question bouillonne plus souvent qu'il ne somnole.

Il y a tant de choses à dire et si peu de mots assez forts...

Il y a tant de temps perdu qu'on ne rattrapera jamais.

Mais peu importe.

Peu importent le temps perdu et celui qui reste si on ne gaspille rien de ce dernier

Peu importe si on ne trouve pas les mots idéaux pourvu que ceux utilisés signent une chanson du coeur.

Tout ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que bien au-delà des mots, je sais la colère et la révolte, l'envie de défoncer les murs et de hurler de rage. Je sais les larmes de désespoir et les torrents de tristesse. Je sais la peur irraisonnée qui prend aux tripes et le besoin vital d'être rassurée sur des émotions pourtant évidentes.
Je sais l'envie de mordre dans la vie pour profiter du moindre instant, le besoin de ne rien en gaspiller, pas même une miette. Je sais l'envie de faire vite, de dire vite, la peur panique de ne pas pouvoir tout faire à temps, d'oublier quelque chose d'important...de voir les choses s'échapper et ne rien pouvoir y faire...

Je sais aussi que quand l'autre n'est plus là, il reste les traces. Ces infimes petites traces, si ténues mais tellement puissantes que ceux qui restent en seront à jamais imprégnés...
Moi, je cherche les traces de l'enfant...

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